Vincent Van Gogh renaît à l'Atelier des Lumières 

Une immersion à travers les oeuvres de ce peintre incompris de son vivant, Vincent Van Gogh (1853-1890) est aujourd'hui l'un des plus grand artistes. Ses oeuvres sont retracées à l'Atelier des Lumières de Paris du 22 février au 31 décembre 2019, à l'occasion de l'expostion appelée La Nuit étoilée. 

C'est un voyage haut en couleur proposé par Gianfranco IamuzziRenato Gatto et Massimiliano Siccardi dans un espace de projection de 1660m2. Des peintures réalisées durant les dix dernières années de la vie de l'hollandais défilent sous nos yeux, il n'y a qu'à se tourner pour admirer la magie de l'art. Ses oeuvres se dessinent au fur et à mesure de la musique (à écouter avec Kozmic Blues de Janis Joplin), et pour cela il suffit de prêter attention à chaque recoin de la pièce, du sol allant jusqu'au mur. On retrouve des classiques comme Les mangeurs de pommes de terre en passant par La chambre à coucher, son autoportrait, jusqu'à Nuit étoilée sur le Rhône. Toute la mise en scène permet de faire vivre à chacun l'histoire de ses esquisses, elles-mêmes animées donnant l'illusion d'être à l'intérieur de celles-ci. Mais c'est aussi des souvenirs sombres et profonds de l'auteur que l'on ressent à travers des images qui se décomposent.

Le commencement

L'immersion commence dans le cadre provincial à Saint-Rémy, où Van Gogh a vécu pendant un an de 1889 à 1890. Ce sont des couleurs chaudes qui plantent le décor, dans un cadre chaleureux situé dans les champs de blé. La Méridienne ou La sieste d'après l'oeuvre de Jean François Millet, apparaît et nous permet de remarquer le contraste entre les deux peintures. Pour les connaisseurs, l'originale est dans des tons plutôt sombres qui donnent l'illusion de voir deux paysans épuisés de leur journée de labeur, tandis que celle de l'hollandais donne une version plus heureuse nous laissant imaginer les deux protagonistes profiter d'une après-midi ensoleillée. D'autres paysages apparaissent avec Le Semeur au soleil couchant, peint à Arles et inspiré de l'artiste français. Les visiteurs sont transposés dans un environnement chaud et peu importe d'où ils se trouvent, cela donne l'impression de se retrouver sous un grand soleil.

Retour à sa terre natale 

La visite continue sur des oeuvres plus sombres qu'il a peintes aux Pays-Bas. C'est un opposé avec la première section laissant place aux couleurs jaunes et vives, à un ciel nuageux et des tons monochromes. La mise en scène nous donne cette sensation de se retrouver sous la pluie en sentant les gouttes d'eau tomber sur le sol. On retrouve dans cette partie, Les Mangeurs de pommes de terre, des personnages dans leur vie quotidienne. C'est une autre facette de l'artiste que l'on découvre, un homme plus profond, inspiré du mouvement réaliste.

Tournesols, Arles et cyprès

Nous continuons la visite et cette fois place aux natures avec la série Les tournesols. Retour aux couleurs expressives où le visiteur est entouré de fleurs sur les murs et donne l'illusion de se promener dans un champ fleuri.
fleurs 
Série de la collection Les tournesols (1888-1889), Vincent Van Gogh © Elisa Samourcachian[/caption]

Laisse place ensuite à un univers différent avec Terrasse du café le soir, ou encore La chambre, des peintures qui symbolisent le ressenti intérieur de Van Gogh bercé d'un côté par un moment infini, de l'autre par un calme ordonné et reposant.

chambre.jpg 
La chambre (1888), Vincent Van Gogh © Elisa Samourcachian[/caption]

Mais on plonge aussi dans le plus profond de l'intimité de cet artiste, une des lettres adressées à sa soeur est projetée où chaque mot est comme écrit sous nos yeux. C'est le tour aux cyprès et aux ciels étoilés de faire leur entrée. Il fait désormais plus sombre dans la pièce quand les oeuvres se dessinent, les formes hypnotisent en tournant en rond. Accompagnée de touche de piano, c'est une ambiance calme et reposée que l'on admire autour de nous.
rond.jpg 
La Nuit étoilée (1889), Vincent Van Gogh © Elisa Samourcachian[/caption]

Fin de vie

Pour terminer, ce sont les dernières oeuvres qui apparaissent peintes à Saint-Rémy avec ses derniers grands paysages comme Le Champ de blé aux corbeaux, illustrant l'âme tourmentée de Van Gogh à travers des corbeaux s'emparant du ciel. Les dernières projections sont ses autoprotraits qui parviennent dans les hauteurs, symbole définissant l'art comme continu.

auto 
Autoportrait de Van Gogh (1887) © Elisa Samourcachian[/caption]
À la suite de cette exposition, une autre est proposée appelée Japon des images flottantes. Elle est en relation avec celle du peintre hollandais, qui a toujours eu une admiration pour les oeuvres japonaises.

Publié le 9 avril 2019 sur http://les14affranchis.home.blog

Commentaires

Articles les plus consultés