Quels sont les peintres qui se sont inspirés de la Première Guerre Mondiale ?
La Première Guerre Mondiale est une période sombre que l'humanité n'oubliera jamais. Auteurs, peintres, philosophes, se sont inspirés de cette erreur qu'ont fait les hommes pour la retranscrire dans leurs oeuvres. Voici trois d'entre elles.
Assaut sous les gaz, 1924 © Domaine public[/caption]
Les protagonistes représentés ici sont des Allemands jetant des grenades entre des barbelés, dans un lieu indéfini qu'on pourrait soupçonner être le No man's land des tranchées. Le peintre leur donne une image monstrueuse avec leur masque effrayant, nous faisant témoin d'une scène de guerre où les soldats n'ont aucune pitié. Une façon pour lui de montrer à quel point l'humain pouvait être sauvage, masquant aussi la moindre humanité. Pour cette peinture de 1924 il a utilisé de l'eau forte gravée sur une plaque de cuivre en utilisant des couleurs sombres et froides. Dix a lui aussi été un soldat allemand pendant la Première Guerre Mondiale, c'est pourquoi il a décidé de la représenter. Traumatisé, il la dénonce et nous partage l'horreur, la peur et le dégoût qu'il a pu vivre pendant cette période. Otto Dix a donné naissance au mouvement de "la Nouvelle Objectivité" qui consiste à faire passer un message par tous les moyens sans plus se préoccuper de l'esthétique.
Gazés, 1918-1919 © Domaine public[/caption]
Lors d'un voyage en France en juillet 1918, Sargent rejoint la Guard Division près d'Arras dans le but de réaliser une oeuvre pour un projet de Hall of Remembrance. Il est alors témoin d'une scène qui le choque au plus haut point, d'un halo de bataille rempli d'hommes victimes de gaz mais surtout aveuglés. Le tableau dénonce les conséquences des attaques au gaz moutarde, utilisé pour la première fois en 1915 par les Allemands à Ypres. La couleur jaune est majoritaire, faisant référence à l'arme chimique, son nom provient du fait que l'odeur ressemblait à celle de la moutarde et de l'ail. Brûlant la peau, le port des masques est obligatoire et réduis l'efficacité du combattant. Des milliers de soldats ont été touchés par ce gaz et s'ils n'avaient pas été tués, ils en gardaient des séquelles à vie. En 1917, le taux de mortalité des victimes des gaz côté britannique s'élève à 17%, l'année d'après elle tombe à 2,4% grâce aux techniques sanitaires mises en place.
Verdun, 1917© Domaine public[/caption]
Félix Valloton n'a pas participé à la bataille de Verdun, mais il en a été témoin pendant une mission. Il a alors représenté le combat à sa façon en appuyant des combats français face aux attaques allemandes. Inspiré par le mouvement du cubisme, il écrivait à propos de Verdun : « Que représenter dans tout cela ? […] Peut-être les théories encore embryonnaires du cubisme s’y pourront-elles appliquer avec fruit ? Dessiner ou peindre des “forces” serait bien plus profondément vrai qu’en reproduire les effets matériels, mais ces “forces” n’ont pas de forme, et de couleur encore moins. » Le tableau ici reste assez abstrait face au sujet abordé, laissant à chacun se faire sa propre interprétation de la bataille.
Publié le 17 novembre 2019 sur http://les14affranchis.home.blog
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