Le massacre à Khartoum au Soudan

Une vague de publications d'un fond bleu tournent sur les réseaux sociaux depuis quelques jours, la raison : dénoncer le massacre actuel au Sud du Soudan. 



Bordé par l'Égypte, l'Ethiopie et le Tchad, le Soudan est un pays qui est gouverné depuis 30 ans par le même homme : Omar Hassan Ahmed Al Bashir. Destitué de ses fonctions et recherché, il a à ses trousses deux mandats d'arrêts de la Cour Pénale Internationale pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre. En décembre 2018 le pays a connu une grosse inflation qui a rendu les conditions de vie encore plus difficile, donnant lieu à un début de révolution. Battus et malmenés, cela n'a pas empêché les citoyens de lutter contre le gouvernement. Au contraire, ils ont continué et c'est la SPA (Sudanese Professionals Association) qui s'est occupé de guider les protestations.

6 avril 2019. Des centaines de milliers de Soudanais confrontent la base militaire de Khartoum en s'asseyant devant, refusant de partir tant que leurs requêtes n'ont pas été acceptées. Quatre jours après, le 11 avril 2019 Al Bashir est renversé par un coup d'État de l'armée et est emprisonné. Ahmed Awad Ibn Auf se retrouve à la tête du Conseil militaire, mais la population se rend compte qu'aucun changement n'a été fait et les citoyens continuent leur bataille. Il finit alors par céder sa place à Abdel Fattah Al-Burhan. Concernant l'armée, le chef adjoint de l'armée soudanaise du nom de Mohamed Hamdan Dagalo, appelé aussi Hemeti est aussi connu pour être l'un des hommes les plus puissants du pays et avoir des troupes violentes.

https://www.youtube.com/watch?v=GJR0ItdXXWA

14 mai 2019. Cinq personnes ayant manifestés de façon pacifistes sont tuées par le RFS (Rapid Force Soudan), mais Hemeti nie et affirme que ce sont des imposteurs habillés comme eux qui sont les coupables de ces attaques.

14 mai/20 mai. Une discussion est alors instaurée entre les civils et l'armée pour mettre en place un gouvernement de transition pendant trois ans, laissant le temps de préparer de nouvelles élections et d'élir un nouveau président. Mais l'armée n'accepte pas de laisser le pouvoir aux civils et les Soudanais continuent alors de faire pression.

3 JUIN 2019. Tout dérape. Pendant que la population proteste, l'armée se déchaîne et tire, viole, fouette et jette les civils dans le Nil. Ce sont en tout plus de 250 morts, 54 viols, des centaines de blessés et disparus. Pour empêcher la propagation de ces informations, les médias et internet ont été coupé au Soudan laissant le pays à l'armée.
La meilleure façon de partager une information est de la publier sur les réseaux sociaux, comme l'a fait la journaliste Noor sur Instagram.

https://www.instagram.com/p/Bykev3epMww/?utm_source=ig_web_copy_link

Le Soudan est en TT sur Twitter avec plus de 90 000 tweets à son compte.

Publié le 13 juin 2019 sur http://les14affranchis.home.blog

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